Association des Utilisateurs des TIC « ASUTIC »

Lettre d'information de l'ASUTIC

Atelier sur la promotion des droits humains en ligne au Sénégal

Le Sénégal à l’instar de nombreux pays africains, a commencé à adopter depuis 2008 des politiques, des législations et réglementations en vue de réguler et de contrôler l’Internet. On est ainsi passé d’un environnement Internet peu régulé vers ce qui est devenu aujourd’hui un environnement très fortement réglementé caractérisé par une tension entre l’exigence de la sécurité et la nécessité de préserver les droits et libertés sur le cyberespace.

Projet de loi sur la sécurité intérieure : Vers l’abrogation de l’arrêté du 20 juillet 2011 dit arrêté « Ousmane NGOM »

« Ceux qui abandonnent une liberté essentielle pour acheter un peu de sécurité temporaire ne méritent ni liberté, ni sécurité. » Benjamin Franklin.

Le Sénégal, comme beaucoup de pays en Afrique n’est pas à l’abri du terrorisme, la situation dans le Sahel étant plus que préoccupante. ASUTIC reconnaît aussi qu’il est du devoir des pouvoirs publics de protéger la population et d’apporter des réponses concrètes et efficaces pour assurer sa sécurité.

Projet de loi portant sur la sécurité intérieure: Vers de nouvelles menaces sur Internet, censure du discours politique et des mouvements sociaux contestataires

La rentrée solennelle des cours et tribunaux du 09 janvier 2020 a été l’occasion pour le Président du Sénégal de prononcer un discours alarmiste sur le terrorisme en pointant du doigt Internet­: «­En matière de crime organisé comme le terrorisme, fait-il savoir, il n’est même plus nécessaire de se connaitre ou de se rencontrer physiquement pour préparer et exécuter un acte malveillant. Il nous faut donc prêter une attention particulière à la gouvernance d’Internet, comme espace de propagande et de relais de financement.­»

Ainsi donc, Internet et ses espaces de discussions seraient les lieux de propagande terroriste, de recrutement d’endoctrinement et de radicalisation des sénégalais.

Permis de conduire biométrique: Un projet illégal, couteux, excessif, intrusif et dangereux

Après la carte d’identité biométrique, le passeport biométrique, le Gouvernement du Sénégal est monté d’un palier supérieur en mettant en place un permis de conduire non seulement biométrique mais en plus médicale. Un fichier à la puissance jamais atteinte dans ce pays, sans aucune étude d'impact sur la vie privée des sénégalais. Aucun pays démocratique au monde n’a osé franchir ce pas compte tenu des dangers pour la sécurité nationale et les droits fondamentaux des citoyens. Cependant, au Sénégal, la Direction des transports routiers du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a osé.

Limites cachées des offres des opérateurs, au régulateur d’agir

Pour choisir un opérateur, les utilisateurs devraient pouvoir s'appuyer sur 5 critères : le contenu de l'offre, le prix, le débit, la couverture et enfin le respect des droits humains. Cependant, dans le marché les informations permettant de comparer les offres des opérateurs ne sont disponibles que sur les deux premiers critères, sur les trois autres, il est difficile de les avoir, voire impossible. Ainsi, lorsqu’il s’agit du débit, de la couverture réseau et du respect des droits humains les utilisateurs se retrouvent face à une absence d’informations fiables et indépendantes.

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