Suppression de la limitation des mandats: Le Sénégal sur les pas de la Cote D’ivoire et de la Guinée?

Opposant, l’actuel Président de la coalition au pouvoir par ailleurs Président de la République du Sénégal, s’était mobilisé contre la 3eme candidature de l’ancien Président, et a meme lancé un appel aux populations afin qu'elles manifestent publiquement pour exprimer de vive voix leur détermination pour le retrait du projet de révision de la constitution. Il s’est montré déterminé à empêcher l’aboutissement d’un tel projet et en compagnie de membres du Mouvement du 23 Juin il avait participé à un travail de plaidoyer auprès de chefs religieux pour attirer leur attention sur les risques d’instabilité du Sénégal.

Élections territoriales et législatives de 2022 au Sénégal: La défaite de l’opposition est déjà programmée comme lors de l'élection présidentielle de 2019

Le résultat de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 au Sénégal était déjà annoncé d’avance, 8 mois avant le scrutin, par un député de la coalition au pouvoir, le 18 juillet 2018 avec un score minimum de 57%, le même résultat a été republié dans un réseau social en janvier 2019, soit 1 mois avant le scrutin, par une députée de la même coalition au pouvoir. Le soir de l’élection présidentielle alors que les résultats commençaient à tomber, le représentant du candidat de la coalition au pouvoir annonçait la victoire de leur candidat à 57% au minimum. Finalement, le résultat de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 au Sénégal a été de 58,26%, pour une victoire au 1er tour du candidat de la coalition au pouvoir.

Sénégal : Censures et coupures d'Internet en juin et juillet 2023. La Cour de Justice de la CEDEAO rend sa décision demain, 26 septembre 2024, sur notre requête contre l’État du Sénégal pour décisions illégales et violations des droits humains

Du 1er­au 6 juin 2023, l’État du Sénégal a d’abord censuré les réseaux sociaux, et ensuite, il a coupé l’internet mobile aux motifs de vouloir faire cesser les troubles à l'ordre public constaté et manifestement accentué par des « messages haineux et subversifs » publiés via le canal des moyens de communication électroniques.

Leur accès rétabli à partir du 6 juin 2023, il a été de nouveau restreint à partir du 1er­juillet, et ce jusqu’à nouvel ordre, en prétextant les mêmes motifs que précédemment. À ce jour, cette dernière restriction n’a pas fait l’objet d’une communication de mainlevée par l’État du Sénégal.

Il n’existe pas au Sénégal de dispositions légales d’interprétation stricte qui puissent être invoquées pour justifier de telles mesures. ASUTIC a ainsi estimé que ces mesures de l’État du Sénégal sont des restrictions illégales, disproportionnées et non nécessaires.

Après l’Union Africaine, les Nations Unis accorde le Statut Consultatif Spécial à ASUTIC

Au terme d’une procédure qui a durée deux ans et demi, le 21 juillet 2021, le Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) a octroyé le statut consultatif spécial à l’Association des Utilisateurs des Technologies de l'Information et de la Télécommunication "ASUTIC". Le statut consultatif spécial est réservé aux ONG qui travaillent dans un domaine spécifique et permet d’établir des relations de travail avec le Secrétariat de l’ONU. Ainsi, le statut consultatif permet à ASUTIC de prendre part aux travaux de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires, du Conseil des droits de l’homme et de certaines séances de l’Assemblée générale et d’autres organes intergouvernementaux et, dans ce cadre, d’établir des relations de travail avec le Secrétariat de l’ONU.

24 Février 2019 – 24 Février 2021 : Deux ans après la présidentielle, le processus électoral volontairement piégé au Sénégal, est toujours à déconstruire

L’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) publie à l’occasion de l’an 2 de l’élection présidentielle non transparente du 24 Février 2019 au Sénégal, le rapport de son étude sur les données personnelles en contexte politique et électoral­: Le cas de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 au Sénégal.

L’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral a été lancé le 19 février 2021 pour garantir des élections transparentes. Un processus électoral transparent, inclusif, qui respecte tous les principes d'intégrité électorale est le meilleur gage pour consolider une démocratie électorale. Mais, les acteurs du processus électoral qui participent à cet audit, la classe politique en particulier, encore une fois, montrent leur profonde méconnaissance d’un processus électoral à l’ère numérique.

Le fichier électoral, outil qui permet d’exercer le droit de voter n’est constitué que de données qui permettent d’une part d’identifier l’électeur et d’autre part de le localiser, au moment ou les élections ne se limitent plus à l’identification et la localisation de l’électeur à faire voter le jour du scrutin.

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