Communiqué

Appel à la non-prorogation de l’état d’urgence

Après trois mois d’état d’urgence, les résultats montrent que l’état d’exception ne favorise en rien la protection des citoyens et empêche au contraire de concevoir une réponse de long terme à la menace sanitaire. L’état d’urgence a été prolongé à trois reprises, par décret, suite à la loi d’habilitation n°2020-13 du 01 avril 2020. Si sa prorogation est votée à nouveau par l’Assemblée Nationale, le Sénégal connaitra une nouvelle période sous ce régime d'exception, un record. La menace qui pèse sur le Sénégal - comme sur d'autres pays d'Afrique et du monde - reste et restera longtemps élevée. Plus de 3 mois après son instauration, des raisons objectives de la prorogation de l’état d’urgence ne peuvent être établies.

État d’urgence au Sénégal : nécessaire transparence gouvernementale

Depuis le vote de la loi n°08/2020 habilitant le président de la république dans un délai de trois mois à proroger l'état d'urgence, le Sénégal s’est installé pour une longue période dans un régime dérogatoire aux libertés publiques.

L’état d’urgence créé sur la base de la loi n° 69-29 du 29 avril 1969, vieille de 51 ans, à une époque où l’internet n’existait pas, pourrait faire croire qu’elle ne contiendrait pas de dispositions susceptibles de remettre en cause les droits humains en ligne.

Connecter les sénégalais pendant le COVID-19 : Le Gouvernement soutien les opérateurs et FAI qui s’abstiennent de soutenir les populations démunies

Dans le contexte actuel de limitation des déplacements et de distanciation sociale pour stopper la propagation du COVID-19, il est vital, que les populations démunies, en particulier, celles mal desservies et à risque, comme les personnes à faible revenu, aient accès à une connexion Internet de haute qualité.

Le Sénégal, qui a adhéré aux objectifs de développement durable des Nations Unies, y compris la cible 9.c, qui appelle à « augmenter considérablement l'accès aux technologies de l'information et de la communication et de s'efforcer de fournir un accès universel et abordable à Internet dans les pays les moins avancés d'ici 2020.­», a fait une avancée importante de digitalisation de la vie des populations.

COVID-19 : Mise en quarantaine de l'Etat de droit au Sénégal. Mesdames, Messieurs, les députés, jusqu'où irez-vous?

ASUTIC souscrit à l’objectif du Gouvernement visant à donner un cadre juridique spécifique aux mesures nécessaires pour contenir la propagation du virus Covid-19 afin d’éviter une catastrophe sanitaire au Sénégal.

Cependant, la mise en place d’un cadre juridique d’intervention de réponse au coronavirus, ne saurait être un justificatif pour faire passer une réforme pénale et de nouvelles mesures affaiblissant le pouvoir judiciaire, qui inscriront dans la loi ordinaire une grande partie des dispositions de l’Etat d’urgence.

Pour un accès de tous au haut débit, le Gouvernement du Sénégal baisse les redevances d’utilisation des fréquences. Au régulateur de se montrer à la hauteur.

En fin d’année 2019, le Gouvernement du Sénégal a pris la décision par un décret et un arrêté ministériel de baisser de 20% les frais et redevances d’utilisation de fréquences radioélectriques des opérateurs de téléphonie mobile.

Le Gouvernement du Sénégal, en baissant les frais et redevances d’utilisation de fréquences, formule, ainsi, une politique qui favorise l’accès universel au numérique ce qui maximise le potentiel de développement de l’économie numérique. L’objectif est ainsi d’en finir avec les zones privées d'Internet ou de réseaux mobiles de qualité médiocre.

Solutions nationales de santé digitale pour contenir le Coronavirus

ASUTIC estime qu’en plus des actions actuellement en cours, le numérique doit aussi être plus mis à profit en particulier le service SMS, l’Internet, les réseaux sociaux et le téléphone portable. En effet, des solutions de santé digitale pourraient être utilisées pour mieux informer et communiquer sur comment éviter l'infection, comprendre qui pourrait être infecté, tracer les personnes à risque et suivre les protocoles de traitement.

Programme 100 000 logements : Encore un autre projet à caractère social pour mieux piéger les élections au Sénégal

Lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019, il est apparu que le candidat Macky Sall avait recruté un conseiller en «Analyse de données» la société Française Spallian. Cette société est ­à l'origine du logiciel de big data électoral « Corto » dont la base de données peut être alimentée directement par les équipes sur le terrain avec l’interface web ou l'application mobile «­Memento­».

24 Février 2019 – 23 Février 2020 : Il y a 1 an se tenait au Sénégal une élection présidentielle dont le résultat était programmé à l’avance

On nous annonçait déjà l’issue du scrutin en juillet 2018 avec un score de 57%, résultat republié dans un réseau social en janvier 2019. Le jour du scrutin, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le représentant du candidat Macky Sall, à la surprise générale, annonçait la victoire à 57% au minimum. Au final, il a été de 58,26%. Ainsi donc, les prévisions de la coalition au pouvoir sur le résultat de l’élection présidentielle du 24 février 2019 depuis 2018 n’étaient pas du hasard encore moins de l’improvisation.

Atelier sur la promotion des droits humains en ligne au Sénégal

Le Sénégal à l’instar de nombreux pays africains, a commencé à adopter depuis 2008 des politiques, des législations et réglementations en vue de réguler et de contrôler l’Internet. On est ainsi passé d’un environnement Internet peu régulé vers ce qui est devenu aujourd’hui un environnement très fortement réglementé caractérisé par une tension entre l’exigence de la sécurité et la nécessité de préserver les droits et libertés sur le cyberespace.

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